Comme nous en avions déjà touché un mot sur le blog (ICI) devant le problème d’accroissement des concentrations en CO2 atmosphérique certains se tournent vers la séquestration.
A priori c’est une bonne idée qui nous permettrait de gagner quelques précieuses années de recherche dans le développement d’énergie « propre » ou à tout le moins plus respectueuse de l’environnement, mais ne nous leurrons pas ce n’est pas non plus la panacée ; ainsi à l’instar des déchets nucléaires c’est un pesant héritage que nous laissons à nos enfants et avec lequel ils devront composer.
De plus la crainte est de voir les lobbys s’activer pour museler les décisions qu’il nous faudra immanquablement prendre pour pérenniser notre environnement et sa diversité.
Il serait tellement simple et suicidaire de se dire que puisque nous avons pu limiter les risques de dérèglement climatique grave que nous pouvons continuer à consommer comme avant.
Mais quelles sont les possibilités qui s’offrent à nous pour piéger le CO2 aujourd’hui ?
1. Activer d’une manière ou d’une autre les puits actuels et plus particulièrement les puits océaniques.
Ceci n’est pas sans problème car on constate une augmentation du pH (acidification) qui induit automatiquement une diminution des capacités de ces mêmes puits.
De plus la faune et la flore ne sont pas insensibles à cette acidification et le risque de voir s’appauvrir la biodiversité marine n’est pas négligeable.
Enfin ces puits ne sont pas garantis et le relargage du gaz ainsi emprisonné est assez rapide ne reportant que de peu le problème.
2° Le stockage géologique
Cette solution semble actuellement la plus cohérente puisque l’on vise ici à replacer le carbone dans son lieu d’origine (puits de charbon, gaz ou pétrole), bien entendu pour que ce piégeage soit intéressant il faut que les fuites, inéluctables, restent inférieures à 1% tous les 1000 ans.
En effet il faudra à l’avenir prendre en compte des fuites des réservoirs océaniques (dissolution du CO2 dans l’eau répondant à un équilibre délicat) et géologique qu’il faudra re-séquestrer.
Cette re-séquestration devrait alors se faire sur des milliers d’années ce qui serait un autre héritage que nous laisserons à nos enfants…
En conclusion le piégeage est une solution mais ne devrait pas être utilisé pour que nous éludions notre problème actuel de boulimie énergétique bien au contraire nous devons rapidement faire face à nos responsabilités afin que le fardeau que nous laissons à nos héritiers ne soit pas trop pesant.