D’un point de vue citoyen nanti on serait tenté de conclure rapidement qu’en période de crise le consommateur limite un tant soit peu ses dépenses inutiles ou futiles et aura donc in fine un impact positif sur la pollution.
Néanmoins si on écoute ce qui se passe dans des pays très fortement impactés par la crise il nous faut revoir notre jugement.
J’entends ici la Grèce qui pour faire face à la vague de froid les habitants délaissent les chauffages modernes moins polluants mais plus coûteux et se tournent vers le bois (source).
La Grèce est sans doute la partie visible de l’iceberg car la crise a et aura une conséquence sur la pollution globale.
Certes il y aura, rayon bonne nouvelle, moins de consommation de la part de nos entreprises et donc une baisse sensible de ce côté-là mais d’un autre côté les investissements nécessaires à la réduction de consommation d’énergie fossile seront revus à la baisse tant du côté privé, publique ou entrepreneurial.
Souvent dans pareil cas on trouve des cas similaires dans le passé et s’il faut faire un parallèle je vous remémorerai le grand smog de Londres de 1952, on parle de 4000 morts et 100 000 malades liés à cet événement, résultant d’une période de froid et d’une crise obligeant les londoniens à utiliser du charbon bon marché et donc de très mauvaise qualité (plus d’info).
D’autres pays nettement moins médiatiques font aussi face à des problèmes de pollution liés à des problèmes financiers tel que l’Iran (source).
Alors si certains se réjouissent du ralentissement économique et de son impact positif sur les émissions de CO2 des grosses entreprises, il faut regarder objectivement toutes les facettes du problème et ne pas conclure trop vite.
Nous abordions déjà le problème en octobre 2009 ICI .
De même nous sommes certainement en train de postposer l’un ou l’autre investissement en attendant des jours meilleurs alors gardons nous d’une euphorie toute relative.