Voilà un diction bien connu et complètement faux, il faudrait pour être plus réaliste dire “L’homme est un homme pour l’homme” car ce pauvre loup à qui on prête tant de maux n’est en rien responsable de nos erreurs de gestion de notre maison, la Terre.
Bien assis tout en haut de la chaîne alimentaire l’homme peut être considéré comme un super prédateur, or un super prédateur joue un rôle crucial dans l’équilibre de l’écosystème.
Malheureusement il faut reconnaître qu’aujourd’hui l’homme ne vit plus en symbiose avec cet écosystème et qu’il en perturbe fortement l’équilibre au point d’engendrer des très graves dysfonctionnement dans ceux-ci.
Tout en haut de la chaîne alimentaire l’homme aurait du être un régulateur des espèces inférieurs et aurait du théoriquement rester, en tant que superprédateur, à un niveau acceptable.
Aujourd’hui 6 milliards en croissance exponentielle tant au niveau énergétique qu’au niveau alimentaire que ferons nous en 2050 quand, d’après certains analystes, nous serons près de 9 milliards ?
C’est loin pour vous ? Peut être mais 2050 c’est le présent de vos enfants !
Un seul maître mot si nous voulons survire, il faudra s’ADAPTER … et c’est sans doute ce que l’homme sait faire de mieux.
Les pays dit riches devront revoir drastiquement leurs consommations faute de quoi nous courrons droit à la faillite.
Mais qui dit révision dit restriction et donc on peut dire adieu à notre image de croissance éternelle telle que nous la véhiculons depuis plusieurs décennies.
Fini de penser que demain fera plus d’argent, plus de profit, plus de plus qu’hier.
Prenons un exemple simple, celui de l’alimentation.
Un chinois mangeait en 1980 13.7kg de viande par an alors qu’aujourd’hui c’est un peu moins de 60 kg … et on est loin de ce que le gaspilleur en chef peut faire: c’est à dire nous, 80kg !!!
Oh c’est loin d’un débat sur l’énergie ! Tout au contraire détrompez vous !
L’agriculteur moderne produit en moyenne 4600 kcal/jour/habitant soit de quoi nourrir à satiété les 6 mds d’individus, malheureusement après les pertes dues aux maladies, stockages et gaspillage ; après avoir nourrit son bétail qui ne restitue que 30% de l’énergie ingérée il ne reste plus que 2000 kcal/jour/habitant.
Hors cette valeur est la limite basse des besoins quotidiens d’un homme à activité faible.
N’oublions pas que l’agriculture, et je ne jette pas la pierre aux agriculteurs eux même, est un véritable gouffre énergétique.
On estime ainsi que l’élevage consomme 8% de l’eau douce mondial, représente près de 20% des émissions de gaz à effet de serre (autant que le transport) et environ le double en méthane.
Alors que faire ?
Il faut revoir drastiquement notre mode de consommation.
Replaçons nous sur la chaîne alimentaire et nous constatons que plus un aliment est haut placé moins il est rentable énergiquement.
Ainsi il faut 3 calories pour récupérer une calorie dans un poulet, 7 pour une chez le cochon et 9 pour une dans les viandes rouges.
Dans le monde 37% de la production de céréale ne sert qu’à nourrir des animaux et cette proportion croit jusqu’à un peu plus de 55% dans nos régions.
Et le poisson même combat…
C’est devenu un véritable luxe dont nous ne pourrons pas jouir éternellement, pas avec 6 milliards d’aspirant à notre mode de vie.
Bien entendu le débat est et sera difficile, si l’on doit limiter la population on limite par définition les potentiels de croissance de nos industries.
On limite ainsi la richesse créée et on retourne vers de jours moins glorieux?
Pas nécessairement, il faut avant tout revoir notre échelle de valeur et partant de là définir une nouvelle richesse moins matériel … mais je m’égare sans doute et le réveil sonne il est temps de sortir de mon rêve et de prendre la direction de la bergerie comme les milliards de mouton le font quotidiennement !