Oyez Oyez braves gens
Prêtez moi vos oreilles et ouvrez votre esprit critique.
C’est devenu une tradition perpétuée depuis 2007 le dernier Week-End de mars qui (info utile) coïncide avec le changement d’heure (comme le dernier W-E d’octobre), se voit enverdit de la Earth Hour.
Pour rappel Earth Hour est un concept inventé par le WWF visant à couper les lumières et débrancher les appareils électriques non essentiels pour une durée d’une heure afin de promouvoir l’économie d’électricité et, par conséquent, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre le réchauffement climatique.
Une heure, rien qu’une heure, une heure seulement vous serez beau, beau et con à la fois (comme disait Brel) en suivant les préceptes de ce moment.
Même si l’idée de faire prendre conscience à tout un chacun de notre responsabilité, en tant que personne individuelle, sur notre environnement n’est pas à rejeter il faudrait un peu réfléchir à ce genre d’action … alors laissons la matière grise se mettre au diapason du bon sens !
Tout d’abord ce genre d’évènement ne sert à rien et pire coûte plus cher en terme environnemental que le status quo.
Pourquoi ?
Notre énergie électrique est principalement issue du nucléaire qui ne rejette (presque) pas de gaz à effet de serre.
Pire pour que le réseau tienne le coup il faudra gérer la chute et la montée subite de la demande et ceci se fait généralement à l’aide de centrale thermique.
Ensuite imaginez que nous jouions tous le jeu … je vous prédis une grande catastrophe lorsque nous serons des millions à rallumer nos vieilles habitudes au même moment.
Un blackout monstrueux dont on a du mal à imaginer les conséquences.
Pour vous faire une idée de ce que pourrait être un blackout prenez le temps de consulter l’article suivant : Catastrophe solaire? 15 minutes de préavis !
Alors Earth Hour une bonne idée ?
Non, juste un très bon coup de pub d’organisation dont le business est l’écologie comme le WWF ou Greenpeace et qui servira en quelques sortes à mesurer leur popularité.
Attention mon propos n’est certainement pas de rejeter toutes les actions qui nous font prendre conscience de notre impact.
Mais une heure par an est ce vraiment être responsable ?
Ne se donne-t-on pas bonne conscience juste pour pouvoir après cette parenthèse ripailler encore et encore ?
Un peu à l’image de nos bonnes oboles que nous versons aux plus démunis, il ne nous viendrait pas à l’esprit d’agir à la source …
D’après un article paru sur Natura Vox.