La pollution est partout sur terre et aussi en mer<\/a> mais il y a un endroit o\u00f9 l’on ne soup\u00e7onne pas encore notre impact : l’espace.
\nEn effet un peu \u00e0 l’image de la route des vacances o\u00f9 nous jetons nos m\u00e9gots, cannettes et autres papier gras la route de l’espace est parsem\u00e9e de d\u00e9bris plus ou moins grossier.
\nIl peuvent ainsi varier de quelques millim\u00e8tres \u00e0 la taille d’un bus, \u00eatre issus d’un outil oubli\u00e9 lors d’une sortie spatiale \u00e0 un \u00ab\u00a0boulon\u00a0\u00bb d’un satellite.
\nCertains proviennent des lanceurs eux m\u00eames, en g\u00e9n\u00e9ral les derniers \u00e9tages des propulseurs utilis\u00e9s pour mettre les satellites en orbite ou d’un satellite devenu inop\u00e9rationnel et laiss\u00e9 \u00e0 l’abandon.
\nEnfin les astronautes, que l’on aurait suppos\u00e9 \u00eatre des personnes s\u00e9rieuses, oublient aussi parfois leur \u00ab\u00a0pic-nic\u00a0\u00bb en route.
\nLe danger r\u00e9side un peu dans les gros d\u00e9bris mais surtout dans les d\u00e9chets millim\u00e9triques qui se forment lorsque de ces d\u00e9bris entre en collision.
\nMais ce qui les rend vraiment dangereux c’est leur \u00e9nergie cin\u00e9tique (donc induite par la vitesse) Ek=1\/2mv\u00b2, on calcule ainsi qu’une petite bille d’aluminium de 1.3 mm de diam\u00e8tre lanc\u00e9e \u00e0 10 km\/s (36 000 km\/h) a autant d’\u00e9nergie qu’une balle de 22 long rifle (a).
\nOn peut donc ais\u00e9ment imaginer les d\u00e9g\u00e2ts que cela peut faire sur un satellite, la station spatiale voire un astronaute en vadrouille !<\/p>\n

Aujourd’hui des scientifiques am\u00e9ricains affirment que la concentration en d\u00e9chet atteint un point critique et fait peser une menace de plus en plus grande sur les satellites et les astronautes.<\/p>\n

Source: ESA<\/a><\/p><\/div>\n

Lors d’une conf\u00e9rence en Allemagne Heiner Klinkrad, directeur du d\u00e9partement des d\u00e9bris spatiaux \u00e0 l’Agence spatiale europ\u00e9enne (ESA) pr\u00e9cise que le nombre de d\u00e9bris \u00e0 tripl\u00e9 en un quart de si\u00e8cle et qu’il suffira encore d’une petite d\u00e9cennie pour que cet environnement devienne instable.<\/p>\n

Pour y rem\u00e9dier une r\u00e9serve de carburant est obligatoire sur tout les satellites pour qu’une fois en fin de vie ceux-ci puissent \u00eatre d\u00e9vi\u00e9s et se d\u00e9sint\u00e9grer dans la haute atmosph\u00e8re (ou mieux recycler … mais faut pas r\u00eaver non plus), enfin il faudra aussi avoir recours \u00e0 des \u00e9boueurs de l’espace pour enlever les plus gros d\u00e9chets.<\/p>\n

Il faudra donc \u0153uvrer si l’on ne veut pas que …<\/p>\n

…L’espace…<\/p>\n

<\/a><\/p>\n

… ressemble \u00e0 la route de nos vacances …<\/p>\n

<\/a><\/p>\n

(a) Fernand Alby, Jacques Arnould, et Andr\u00e9 Debus, La pollution spatiale sous surveillance, Ellipses, 2007 (ISBN 978-2-7298-3395-4)<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

La pollution est partout sur terre et aussi en mer<\/a> mais il y a un endroit o\u00f9 l’on ne soup\u00e7onne pas encore notre impact : l’espace.
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