Vous trouverez ci apr\u00e8s un article tr\u00e8s int\u00e9ressant issu du blog du journal Le Monde mettant en lumi\u00e8re les actions des climatosceptiques pour influencer les politiques.
\nA la lecture de cet article je ne peux que conclure que, s’il y avait encore un doute, le fait que certains s’acharnent \u00e0 masquer la v\u00e9rit\u00e9 \u00e0 coup de $ ou \u20ac suffit \u00e0 faire appara\u00eetre la v\u00e9rit\u00e9.<\/p>\n
\u00ab\u00a0Apr\u00e8s le \u00ab\u00a0Climate gate\u00a0\u00bb, c’est une petite revanche pour les climatologues : une fuite de documents confidentiels de l’institut Heartland, un cercle de r\u00e9flexion libertarien bas\u00e9 \u00e0 Chicago, met en lumi\u00e8re les efforts \u2013 et les montagnes de dollars \u2013 d\u00e9ploy\u00e9s dans le but de saper le travail des scientifiques \u00e9tablissant le r\u00e9chauffement climatique. A la diff\u00e9rence qu’ici, il ne s’agit pas de piratage informatique mais, semble-t-il, d’une \u00ab\u00a0trahison\u00a0\u00bb interne.<\/p>\n
Pour m\u00e9moire, le \u00ab\u00a0Climate gate\u00a0\u00bb renvoie au hacking des serveurs de scientifiques de l’unit\u00e9 de recherche climatique d’une universit\u00e9 britannique en 2009. Les pirates avaient alors d\u00e9rob\u00e9 et mis en ligne de nombreux documents \u2013 dont plus de treize ann\u00e9es d’archives de courriers \u00e9lectroniques \u2013 cens\u00e9s prouver, pour la blogosph\u00e8re climato-sceptique, les tricheries des climatologues. Ces derniers avaient finalement \u00e9t\u00e9 blanchis<\/a>, mais l’affaire avait sem\u00e9 la pagaille \u00e0 la veille de la conf\u00e9rence de Copenhague sur le climat. Bref, un bel exemple du travail que peut entreprendre le lobby climato-sceptique, qui s’applique \u00e0 influer sur les politiques par divers moyens \u2013 prestigieuses conf\u00e9rences, pseudo-\u00e9tudes, articles dans la presse (voir la note Big Browser<\/a> sur une r\u00e9cente tribune dans le Wall Street journal sign\u00e9e, entre autres, Claude All\u00e8gre).<\/p>\n Les documents de l’institut Heartland, r\u00e9v\u00e9l\u00e9s<\/a> par DeSmogBlog et relay\u00e9s<\/a> par The Guardian, \u00ab\u00a0fournissent un aper\u00e7u intrigant des collectes de fonds et des priorit\u00e9s politiques de l’un des groupes les plus puissants et influents, travaillant \u00e0 discr\u00e9diter la science \u00e9tablie dans le domaine du changement climatique et \u00e0 bloquer tout espoir de politique de r\u00e9duction de la pollution responsable du changement climatique\u00a0\u00bb, r\u00e9sume le quotidien.<\/p>\n On y apprend ainsi que l’institut s’attend \u00e0 lever 5,8 millions d’euros en 2012, soit une hausse de 70 % de ses collectes de fonds par rapport \u00e0 l’ann\u00e9e pr\u00e9c\u00e9dente. Une coquette somme, lev\u00e9e gr\u00e2ce \u00e0 l’aide de riches personnes et soci\u00e9t\u00e9s, comme les milliardaires David et Charles Koch, qui ont fait fortune dans l’industrie p\u00e9troli\u00e8re et se montrent tr\u00e8s actifs dans le mouvement du Tea Party. Plus \u00e9tonnant, les soutiens de Microsoft ou de RJR Tobacco, qui produit notamment les cigarettes Camel ou Winston. Ou encore l’existence d’un myst\u00e9rieux donateur anonyme qui a fourni 20 % du budget du think-tank gr\u00e2ce \u00e0 un don de 765 000 euros en 2011, et jusqu’\u00e0 3,5 millions d’euros en 2008.<\/p>\n Cet argent est savamment redistribu\u00e9, par exemple pour financer une \u00e9quipe d'\u00a0\u00bbexperts\u00a0\u00bb \u00e0 hauteur de 230 000 euros, dont la mission est de d\u00e9monter les recherches de la branche climat de l’ONU. Autre projet : proposer 76 000 euros \u00e0 un ex-employ\u00e9 du d\u00e9partement am\u00e9ricain de l’\u00e9nergie pour \u00e9crire un programme scolaire alternatif qui immisce des doutes sur le r\u00e9chauffement climatique. L’institut a \u00e9galement pay\u00e9<\/a> quelques milliers d’euros par mois l’\u00e9minent universitaire Fred Singer (3 800 euros par mois), le fondateur du Centre d’\u00e9tude du dioxyde de carbone et du changement global Craig Idso (8 800 euros par mois), et envisage enfin d’offrir cette ann\u00e9e 67 000 euros au blogueur de renom Anthony Watts.\u00a0\u00bb <\/p>\n